My Happy Canada Tour : Interview avec Sandrine Laporal

Il y a un peu plus de 6 mois, elle s'apprêtait à sillonner le Canada sur 2 roues, d'Ouest en Est : 8 000 km à vélo, pas mal comme projet de voyage, non?!

Rencontre avec la grande exploratrice et infatigable Sandrine Laporal.
 

Pourquoi le Canada ?

 

« Et pourquoi pas?!

Plus sérieusement, on a tous des rêves de gosses, avec des images dans la tête, qui sont parfois des clichés d’ailleurs, comme l’image du Canadien avec une barbe, une chemise à carreaux, qui coupe du bois...

Dans mon imaginaire, le Canada, c’était les grands espaces, et donc la liberté, les montagnes, les lacs, les animaux sauvages, sans parler du lien fort qui existe entre le Canada et la France.

J’ai traversé le Canada pour vivre une aventure humaine et me sentir libre, j’ai vécu tout ça sur ces routes dont on ne distingue pas l’horizon et grâce à ses habitants, qui sont d’un accueil et d’une générosité hors du commun. »

 

Ton coup de cœur dans l’Ouest ?

 

« Dans l'Ouest, j’ai eu un coup de foudre pour l’Île de Vancouver parce que j’ai toujours été attirée par les îles, sûrement à cause de mes racines guadeloupéennes. L’île de Vancouver est à la fois sauvage et raffinée, animée et propice à la quiétude, verte et bleue.

À l’inverse, j’ai appris à aimer les Prairies, quand tant d’autres la déteste et la fuie. Les provinces de Saskatchewan et de Manitoba sont deux territoires qu’il faut prendre le temps de découvrir, un peu comme des pierres à l’état brut qui deviennent des joyaux une fois taillées.

Je fais partie de ceux qui aiment capturer les petites ou grandes imperfections pour en faire ressortir quelques choses de beau. »

 

Ton coup de cœur dans l’Est ?

 

« Pour l’Est, j’ai moins d’hésitation, mais je n’ai malheureusement pas visité tous les territoires de l’Est... Une bonne excuse pour revenir !

Lorsqu’on voyage à vélo, on recherche l’authenticité, la simplicité, on souhaite être surpris voire déstabilisé, et se détacher du côté matériel.

Tout ça, je l’ai trouvé en Gaspésie. Cette péninsule est rassurante comme une île, indomptable comme un animal sauvage, imprévisible par sa météo mais aussi et surtout par ses paysages, car on peut y trouver à la fois la mer, la montagne et la forêt.

En Gaspésie, pas de grosses industries, ni de gros complexes hôteliers, parfois même, il est difficile d’avoir du réseau Internet. L’endroit idéal pour se déconnecter du superflu et se reconnecter à l’essentiel : l’homme et la terre. »

 

Le côté pratique…

 

Un conseil d’expert sur la route ?

« Mon meilleur conseil est justement de ne pas suivre les conseils des autres et de suivre son instinct. »

 

Le souvenir à rapporter ?

« Des souvenirs, vous en aurez plein la tête, alors pas la peine de vous encombrer avec des objets. »

 

Ce que tu penses le plus utile entre une mappe, un chasse-moustiques et un imperméable ?

« Les moustiques et les mouches noires sont terribles : à choisir, je préfère être sous la pluie. »

 

Parlons maintenant culture…

 

L’expression canadienne qui te fait le plus rire ?

« Je me souviens qu’en arrivant dans l’Ouest, les gens en apprenant que je traversais le Canada seule à vélo me disaient "You are so brave! Good for you."

En arrivant chez les cousins, dans l'Est, on me disait "Ben voyons! Tabarnak! T’es bonne."

C’est là qu’on voit qu’il y a une nette différence culturelle entre l’Ouest et l’Est. »

 

La rencontre qui t’as le plus marquée ?

« Il y en a eu tellement, mais une plus que les autres et sûrement parce que je ne m’y attendais pas...

J’ai été hébergée deux jours à Saskatoon chez une dame âgée de 94 ans, qui vit seule dans sa maison avec son chien et est parfaitement autonome.

Cette femme s’appelle Nora et elle continue de m’envoyer des mails en signant "Ta grand-mère de Saskatoon". »

 

Le cliché qui s’est avéré le plus vrai ?

« Que les Canadiens sont accueillants »

 

La plus grande force des Canadiens selon toi ?

« Son multiculturalisme. (Tabarnak, c’est pas facile à écrire...) »

 

Bref, le Canada, en 5 mots, c’est quoi pour toi ?

« Liberté, Diversité, Authenticité, Altruisme, Amour. »

 

Et vous, votre Canada, il est comment?

Anouk Legault

Journaliste touristique et conseillère en voyages pour l’équipe Authentik, j’adore découvrir et parler de nouveaux horizons. En écho à Leclerc, mes souliers ont beaucoup voyagé, et ils ne se tannent pas!

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