Observation de la grande oie des neiges

En ce moment et jusqu’à la fin du mois de mai, des milliers de grandes oies des neiges (ou oies blanches) font escale avec le printemps le long du fleuve Saint-Laurent.

Véritable fête des sens, leurs immenses attroupements font ondoyer le rivage comme une marée vivante, emplissant l’air d’un vacarme étourdissant.

Et quand ces vaillants pèlerins des cieux prennent soudainement leur envol, c’est notre cœur qui se met à vibrer à la vue de leur gracieux ballet aérien !

Un spectacle de la nature exceptionnel à ne pas manquer si vous prévoyez un voyage au Québec à cette période.

Route migratoire de la grande oie des neiges

migration oie des neiges
Oies des neiges

Les oies reviennent actuellement du littoral atlantique, leur quartier d’hiver.

Elles s’arrêtent ici prendre des forces le long du fleuve Saint-Laurent avant de poursuivre leur migration vers le Grand Nord et l’arctique canadien. C’est là qu’elles feront leur nid et commencera la période de reproduction.

Elles repasseront dans l’estuaire du Saint-Laurent au mois d’octobre pour retourner hiberner sur la côte Atlantique des États-Unis, entre le New-Jersey et la Caroline-du-sud.

Un périple annuel de 8000 kilomètres.

 

Où observer les grandes oies des neiges ?

Observation des oies blanches au Québec
Oies blanches à Montmagny

Baie-du-Febvre, sur la rive sud du lac Saint-Pierre, entre Montréal et Québec, accueille d’importantes colonies d’oies. Les rassemblements les plus considérables se font habituellement vers la mi-avril. Le Centre d'interprétation propose à ses visiteurs, en plus d'expositions thématiques, des sentiers et des belvédères ainsi qu'un corridor d'observation.

Les oies sont fidèles aussi, quoiqu’en moins grand nombre, à Cap-Tourmente (à 60 kilomètres de Québec), où les rejoindront plus tard les faucons pèlerins et les colibris à gorge rubis. Cette réserve nationale de faune abrite des marais à scirpe, plante qui constitue l’aliment favori de l’oie. Le réseau de sentiers d’une vingtaine de kilomètres est ponctué de nombreux postes d’observation dont un belvédère aménagé en haut d'une falaise de 150 mètres.

Les oies se retrouvent également en très grand nombre à Montmagny ainsi que dans l’archipel voisin de L’Isle-aux-Grues.

Le Parc national de Plaisance, sur la rivière des Outaouais, est pour sa part l’hôte de dizaines de milliers de bernaches du Canada.

Elles fréquentent aussi depuis longtemps les abords de la rivière Richelieu jusqu’au lac Champlain. Depuis les années 1990, on les voit de plus en plus s’avancer à l’intérieur des terres et dans les champs du Québec méridional, et notamment dans la région de Victoriaville (réservoir Beaudet) et Danville (étang Burbank).

 

Trucs pour observer la grande oie des neiges

Oie blanche
Oie blanche

Pour tirer le meilleur profit de votre visite sur les lieux d’observation, informez-vous auparavant des déplacements des oiseaux et renseignez-vous sur place sur les différentes espèces présentes.

Soyez attentifs et patients : la nature et le climat font la loi ! Le lever et le coucher du soleil peuvent s’avérer, à certains endroits, des moments propices pour assister aux grandes envolées.

À marée haute, les oies des neiges s’approchent généralement de la berge, où il est alors plus facile de les voir s’enfouir la tête dans la vase pour en extirper leur nourriture.

 

Voilà vous savez tout !

Et bonne nouvelle, si vous ne pouvez pas observer les envolées majestueuses des oies blanches ce printemps, vous pourrez vous reprendre dès cet automne lors de leur migration vers le sud. Elles vont s’arrêter aux mêmes endroits.

Une belle activité à ajouter à l'itinéraire de votre road trip pendant l'été indien

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à vous exprimer dans la zone commentaires ci-dessous.

Simon Lemay

Simon est un Québécois passionné par son coin de pays et désireux de vous le faire découvrir. À ce point qu'il a fondé Authentik Canada et USA, des spécialistes du road trip en Amérique du Nord.

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3 commentaires

Marylene Fauvelle 6 avril 2010, 17h47
Y a-t-il réellement un plus beau spectacle que l'arrivée des bernaches, qui, tout en gardant leur formation en V, arrivent au Québec en chantant! J'adore!!
D'ailleurs, saviez-vous pourquoi certains oiseaux migrateurs volent en formation en V?
Cette façon ingénieuse de ce déplacer dans les airs les aide à couvrir de longues distances de manière très efficace. Quand chaque oiseau bat des ailes, cela crée un mouvement ascensionnel pour l’oiseau qui le suit immédiatement. En volant ainsi, toute la volée a plus de capacité de vol que si chaque oiseau volait seul.
Quand la bernache sort de la formation, elle ressent alors la fatigue et la résistance des vents en essayant de voler seule. C'est donc pourquoi elle reprend sa place dans la formation en se plaçant à l’arrière de cette aile de formation et une autre prend sa place, pour ainsi tirer avantage de la puissance d’élévation que lui communique l’oiseau devant elle !
Sachez aussi que ces oiseaux communiquent beaucoup, puisqu’en se plaçant en formation en V, ils gardent toujours un contact visuel. Pour ce qui est du chant que l’on entend, ce sont les oies qui sont à l’arrière qui poussent des cris pour encourager celles qui sont devant à maintenir leur vitesse.
Si une oie est malade ou blessée et qu’elle tombe hors de la formation, une ou deux autres descendent avec elle et la suivent pour lui apporter aide et protection. Elles restent avec l’oie tombée jusqu’à ce qu’elle soit de nouveau capable de voler … à moins que cette dernière n’en meure. Ce n’est qu’alors qu’elles s’élancent vers leur formation ou en rejoignent une autre, pour rattraper leur groupe.
En espérant donc que vous puissiez admirer ce beau rassemblement d'oies blanches ou bien de bernaches du Canada!
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Laurence 6 avril 2010, 17h04
Merci pour cet excellent article! Personnellement je suis tombée complètement par hasard lors de mon 1er voyage au Québec en octobre 2004 sur ce rassemblement d'oies à Montmagny: c'est absolument incroyable!!! On ne voyait pas la couleur de l'eau, tellement il y avait d'oies! C'est à voir une fois dans sa vie...
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Serge Béland 6 avril 2010, 16h14
Je suis déjà allé à Baie-du-Febvre après en avoir entendu parlé par les médias. Petite ballade d'un peu plus d'une heure de Montréal. Ça vaut le déplacement. On peut vraiment observer des centaines, voire des milliers d'oies dans les champs à quelques pas de la route 132. Belle activité gratuite à faire en famille.
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